Vous êtes convié à un voyage extraordinaire, celui de la vie!

jeudi 10 février 2011

Drogués d’amour

Croyez-vous au coup de foudre? À l’âme sœur? Et si, en fait, la chimie y était pour beaucoup dans le sentiment amoureux?

Cupidon et substances illicites
Une flèche vous frappe au flanc, eh vlan!, vous voilà complètement subjugué par un mystérieux rouquin ou une blonde voluptueuse. En réponse, votre cerveau se gorge de phenylethylamine (PEA), une hormone adorable puisqu’elle provoque plaisir, excitation et sensation de bonheur, autant d’effets qui lui doivent son joli surnom : molécule de l’amour.

Elle génère également de nombreux symptômes associés à la passion amoureuse : papillons dans le ventre, cœur qui bat la chamade, euphorie, respiration précipitée… Si le cerveau diminue inévitablement la production de PEA après quelques années de fréquentations, d’autres joueurs restent de la partie : l’ocytocine, une hormone qui favorise l’attachement et qui augmente la sensibilité au toucher, les endorphines et la dopamine, pour ne nommer que celles-là.

Au final, qu’on soit fraîchement transi d’amour ou routard aguerri d’une relation, la chimie fait inévitablement partie intrinsèque du couple.

À chacun sa dose
Célibataires, nul besoin de bouder la Saint-Valentin! Consolez-vous en donnant du coup de patin ou de l’enjambée de raquette, puisque l’exercice physique aussi stimule la production de PEA.

Saviez-vous que?
  • Des études démontrent qu’environ 60 % des personnes dépressives ont une déficience en PEA.
  • On trouve la précieuse molécule dans le cacao et l’eau de rose, une bonne raison d’offrir roses et chocolats à votre douce moitié.
  • Le fromage contenant aussi de la PEA, célébrez les méfaits de Cupidon autour d’un caquelon d’emmental!

mercredi 22 décembre 2010

Qui fait la vague? (Partie 2)

Scélérate contre tsunami
Contrairement aux vagues scélérates dont les causes demeurent nébuleuses, les déclencheurs des tsunamis sont bien connus : séisme, éruption volcanique sous-marine, glissement de terrain…

Provoqué par l’onde de choc, un tsunami déplace un volume d’eau considérable, sur plusieurs kilomètres de hauteur, de la surface de l’océan au fond marin. Cette vague colossale, dont la vitesse atteint jusqu’à 700 km/h, possède une longueur d’onde (distance entre le devant et l’arrière de la vague) pouvant mesurer elle aussi des centaines de kilomètres.

Mais ce n’est pas tout! Certains tsunamis parcourent des distances considérables et sèment la terreur sur des côtes très éloignées de leur déclencheur géologique. On parle alors de télé-tsunami ou de tsunami transocéanique.

De lilliputienne à géante
Saviez-vous que les tsunamis passent inaperçus en haute mer, avec une amplitude d’environ un mètre? C’est seulement près des côtes que l’onde se métamorphose en titan.

En approchant du rivage, alors que la profondeur de l’océan diminue, le devant de la vague ralentit. Mais la queue du raz-de-marée, elle qui s’étire loin derrière, poursuit sa course à une vitesse effrénée, poussant sur le devant de la vague. Celui-ci s’élève alors, jusqu’à former un mur d’eau terrifiant. À cause de son impressionnante longueur d’onde, le tsunami ne se brise pas sur la plage, mais continue d’avancer, causant la dévastation.

À l’inverse, la vague scélérate se produit généralement en haute mer, et bien qu’elle représente un réel danger, même pour des navires-colosses, elle se dissipe assez rapidement, sans s’approcher des côtes.

Énigmatique océan
On dit qu’un navire disparaît chaque semaine dans des circonstances mystérieuses. Il est facile de présumer que des vagues scélérates ont signé la fin de nombre de ces bateaux. Mais la mer, assurément, n’a pas dévoilé tous ses secrets…

mardi 23 novembre 2010

Qui fait la vague? (Partie 1)

Depuis des siècles, des marins parlent de vagues colossales, surgies de nulle part, tel un cauchemar. Il faudra pourtant attendre le 20ième siècle pour que la science confirme l’existence de ces vagues scélérates.

Avalé par Poséidon
En 1978, le navire de charge allemand München, embarcation moderne conçue pour braver les tempêtes, disparut au milieu de l’Atlantique. Parmi les débris retrouvés, un canot de sauvetage dont une broche de charnière était tordue, comme si elle avait subi un impact considérable.

Dix-sept ans plus tard, au large des côtes de la Norvège, sur la plateforme pétrolière Draupner, des instruments de mesure enregistraient une vague de 26 m. Puisque la hauteur moyenne des vagues à ce moment était de 16 m, voilà qu’on détenait enfin une preuve scientifique de la réalité des vagues scélérates.

Depuis, plusieurs incidents ont été rapportés, notamment la mésaventure du bateau de croisière Ms Bremen, alors qu’il voguait dans l’Atlantique Sud, en 2001. Frappé de plein fouet par une vague d’environ 30 m, le paquebot fut endommagé : une vitre de la passerelle éclata sous la force de l’impact et les moteurs cessèrent de fonctionner. Après deux heures de dérive, ces derniers daignèrent heureusement se remettre au boulot.

Qui sont ces scélérates?
Vagues imprévisibles, démesurées par rapport aux conditions de mer, elles mesurent généralement près du double de la hauteur des vagues environnantes. Les fâcheuses rencontres avec ces eaux troubles se font généralement en haute mer, partout dans le monde, mais des vagues scélérates se produiraient même dans les Grands Lacs!

À ce jour, on explique difficilement ces murs d’eau crachés sans avertissement par Neptune. Certains chercheurs suggèrent que la conjonction de courants rapides et de vents forts pourrait expliquer le phénomène, mais bien des cas rapportés ne répondent pas à ces critères.

Il coulera peut-être bien de l’eau sous les ponts avant qu’une explication convaincante se dessine enfin…